Temps de réponse des paramédics: la CSN veut poursuivre l’expérience

La CSN, qui représente des paramédics dans plusieurs régions  du Québec, demande au ministre de la Santé, Yves Bolduc, de convoquer le  comité qui doit décider des suites à donner à cinq projets pilotes qui  ont démontré une amélioration du temps de réponse des techniciens  ambulanciers.

Ces cinq projets pilotes avaient été lancés au Saguenay-Lac Saint-Jean, en Gaspésie, dans le Nord-du-Québec, sur la Côte-Nord et dans la région de Québec, afin de voir dans quelle mesure il était possible d’améliorer le temps de réponse des ambulanciers.

Entre autres améliorations apportées, les ambulanciers qui demeuraient à leur domicile, sur appel, ont été remplacés par des ambulanciers ayant des horaires réguliers, augmentant ainsi le nombre de véhicules disponibles.

Selon la CSN, le rapport d’évaluation des projets pilotes, remis en décembre 2010, conclut à «un changement significatif du délai de mise en route (des paramédics) et du délai total d’arrivée sur les lieux de l’incident», et ce, «de l’ordre de trois minutes».

Le vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN, Jeff Begley, en conclut que ces «résultats sont très intéressants» et méritent un suivi.

Il était convenu qu’après ces projets pilotes, un comité se réunisse et décide de la suite des choses. Or, selon M. Begley, le comité ne s’est toujours pas réuni. Il demande donc au ministre Bolduc de réunir les membres de ce comité pour pousser plus loin l’expérience.

Le cabinet du ministre a indiqué que cette question était justement au menu des négociations qui sont présentement en cours avec les syndicats des techniciens ambulanciers.

«Toutes les mesures pour améliorer le délai de réponse font certainement partie des discussions qu’on aura l’occasion de tenir dans les présentes négociations», a indiqué l’attachée de presse du ministre, Natacha Joncas-Boudreau.

M. Begley, quant à lui, admet qu’étendre les améliorations apportées dans les cinq projets pilotes à d’autres régions du Québec occasionnerait un accroissement des coûts pour le ministère, mais il faut aussi penser aux progrès ainsi réalisés, argue-t-il.

«C’est clair que ça génère des coûts supplémentaires, si on regarde juste l’investissement pour des paramédics de plus. Mais (…) en arrivant plus rapidement sur l’appel, toutes les études démontrent que le monde passe moins de temps à l’hôpital et, lorsqu’ils sortent de l’hôpital, il y a moins de séquelles. Il y a des économies là à aller chercher», fait valoir M. Begley.

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) représente 2200 paramédics dans différentes régions du Québec.

source: cyberpresse

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